Tenir marché : cette place témoigne aujourd’hui encore de l’important privilège accordé à la ville. Vous ne résisterez pas au charme d’une architecture authentique et pleine de caractère. La place du marché s’ouvre comme un élargissement de la perspective des rues, entre les deux portes de la ville qui se sont écroulées il y a 200 ans.
Ornée d’un sceptre et d'armoiries : un véritable symbole de pouvoir.
Le duc Christophe fit ériger en 1566 cet emblème majestueux de son pouvoir sur les habitants de Leonberg. La seule fontaine qui demeure encore sur les neuf que comptait autrefois la ville !
Bâtiment vénérable et vivant : l’hôtel de ville datant de la fin du Moyen Âge, fidèlement restauré pour les commémorations d’anniversaire de la ville en 1998. Au XIXe siècle, le grenier servait de séchoir à linge et de salle de sport pour la première association de gymnastique de Leonberg. Sous le pignon à volutes renaissance du magasin de sel était entreposé « l’or blanc ».
Brillante étoile au ciel de la science : le célèbre astronome et mathématicien Johannes Kepler vécut ici enfant avec ses parents jusqu’en 1579. Étudiant, il avait ajouté à son nom la désignation de « Leomontanus », habitant de Leonberg.
« Les jours que je passais à Leonberg furent trop heureux », écrivait Hölderlin à son amour de jeunesse Louise Nast. Ils avaient échangé leurs bagues de fiançailles dans la maison de l’oncle de Louise, Benjamin Nast. Mais Hölderlin renvoya la sienne après avoir commencé ses études à Tübingen.
Le cours des actions ? Louise Bruckmann, veuve de commerçant et elle-même prospère en affaires, transmit son magasin d’articles coloniaux à son fils en 1902 pour pouvoir mieux se consacrer à ses activités de crédit et de négoce de titres.
Architecture typique de maison dans une ville du Wurtemberg : étirée entre deux rues, seul les pignons sont visibles.
Lieu d’histoire wurtembergeoise : c’est sous le nom de « Pauvre Conrad » que des citoyens contestataires de la ville et de la juridiction de Leonberg se réunirent et se battirent pour leurs droits en 1514. Un accord avec le duc Ulrich fut trouvé sur l’Engelberg.
Les amateurs buvaient du Leonberg !
La cave pouvait contenir 18 000 litres de vin. Jusqu’à la Guerre de Trente Ans, le vin de Leonberg joua un rôle économique important. Pendant la « grande guerre », cet édifice tenait lieu d’abri : réfugiés et personnalités de haut rang s’y pressaient.
Élégance du pignon renaissance de cette belle maison à colombages datant du Moyen Âge. Histoire douloureuse aussi, puisque, à l’instigation du duc Ulrich, un membre de la famille Beutelspacher fut condamné en 1537 à avoir la langue coupée et la main droite sectionnée pour un prétendu faux témoignage.
Défense renforcée : au XVIe siècle, les édiles de la ville répondent à l’apparition des nouvelles armes à feu en renforçant le mur d’enceinte datant du Moyen Âge par un mur de donjon et une tour ronde.
Unique en Allemagne : restauré en 1980 en toute fidélité à l’original, ce jardin en terrasses dans le style maniéré de la fin de la Renaissance avait été réalisé en 1609/10 par Heinrich Schickhardt. Le « jardin d’agrément princier, avec orangeraie et puits couvert », créé à la demande de la duchesse Sibylla de Wurtemberg, alors veuve, était son « paradis sur terre » foisonnant de plantes odorantes, aromatiques et médicinales.
Qu´est-ce que c´est, des orangettes?
La orangette est une orange amère. A l´époque de la duchesse Sibylla, la possession d'orangettes, arbres exotiques et précieux, témoignait de grande richesse et attirait la considération.
Cette plante était utilisée pour la cuisine et la pharmacie familiale. Du fruit, on fait de l´orangeat, des fleurs et des feuilles, on distillait des extraits médicinaux.
Le château renaissance et l’édifice antérieur datant du Moyen Âge ont accueilli des hommes et des femmes prestigieux : l’empereur Charles IV du Saint-Empire en 1347, l’empereur Frédéric III en 1473. Résidence de la duchesse Sibylla pendant son veuvage, c’est ici que fut créé le paradisiaque jardin des orangettes.
La mère de Schiller y vécut du temps de son veuvage.
Une église au charme particulier : la chapelle romane Saint-Jean datant de l’époque de la fondation de la ville, agrandie plus tard dans le style gothique et de surcroît magnifiquement ornée de monuments funéraires originaux, réalisés dans le style renaissance par le grand sculpteur Jeremias Schwartz.
En 1571, l’école allemande et l’école latine emménagèrent dans l’ancien couvent inoccupé. Johannes Kepler y passa avec succès en 1583 son examen d’État, qui lui ouvrait la voie aux études. Agrandi une nouvelle fois vers 1800, le bâtiment classé monument historique héberge aujourd’hui le musée municipal.
En 1775, le grand philosophe allemand F.W.J. Schelling naissait dans le presbytère protestant. Au séminaire évangélique de Tübingen, il partagea sa chambre avec Hölderlin et Hegel.
À 23 ans, il fut appelé comme professeur à Iéna sur recommandation de Goethe. Plus tard, il fut le précepteur du prince héritier de Bavière.
Salut de l’âme et assistance : le monastère franciscain a été construit en 1467, l’hôpital s’y est installé après la Réforme. Le foyer destiné aux personnes âgées accueillait également les nécessiteux, les pauvres et les orphelins.
Attention: Le cloître n'est pas accessible!
Un tas de fumier dans un coin, une pile de bois, le caquètement des poules dans l’oreille : l’ancien quartier populaire où vivaient vignerons, ouvriers journaliers, petits paysans et artisans, est aujourd’hui encore un endroit vivant et pittoresque.
Les contraires s’attirent : faites l’expérience passionnante d'un espace reliant temps anciens et temps modernes. L’ancien mur d’enceinte de la ville avec chemin de ronde et meurtrières, devant lequel se dresse le mur du donjon, témoigne des dimensions imposantes qu’avaient autrefois les fortifications.
Essor de la construction avant la Guerre de Trente Ans : cette splendide demeure de 1584 en témoigne. Parmi les fiers propriétaires du bâtiment se trouvaient des inspecteurs des Forêts, des bourgmestres et pendant plus d’un siècle une famille d’agriculteurs. Un incendie survenu dans la ville en 1813 fut suivi par la construction de l’imposante grange, et assura en outre davantage de travail et de salaire aux veilleurs de nuit. L’association ‘Galerieverein’ y est abritée aujourd’hui.
Charmante : cette cour agrémentée de trois beaux arcs en plein cintre invite à la flânerie.
La spacieuse ancienne cave à vin ouvre ses portes plusieurs fois par an pour des activités culturelles et conviviales.
C’est ainsi que les riches bourgeois construisaient leurs maisons : en 1609, la tour d’escalier peinte à l’intérieur dans le style renaissance est achevée. L'écrivain public Jacob Korn le Jeune dut largement puiser dans ses économies pour ériger ce symbole de réussite sociale.
Il fit réaliser pour ses parents le plus beau monument funéraire dans l’église de la ville.
La plus vieille bâtisse profane de Leonberg : évoquée pour la première fois en 1351, cette maison en pierre assurait la sécurité à la porte supérieure de la ville. L’ancien chemin de ronde passe par le premier étage de la salle d’auberge. La première aubergiste connue, Sophie Horrer, célibataire et résolue, tenait avec succès les rênes de l’établissement voici 125 ans.
Visitez-vous aussi le tour des villages de Leonberg avec Gebersheim, Höfingen et Warmbronn.
Des Photos: Karin Müller, Thomas Kraut, Stadtarchiv Leonberg